Dans le Lot depuis plus de cinq générations, l’auberge « Lou Bourdié » (Le Fermier) à Bach régale tous les convives qui viennent s’asseoir à la table de cette enseigne mondialement connue. Jadis, c’était une épicerie restaurant qui faisait déjà salle comble chaque jour de marché le 19 du mois et les deux autres établissements du village refusaient également du monde, comme l’évoque sentimentalement Monique en souvenir de ses arrières, arrières grands-mères fondatrices du lieu. Belle époque que ce temps là où les campagnes n’étaient pas désertées et où un véritable art de vivre animait ce milieu rurale. Heureusement que de telles auberges existent encore de nos jours et souhaitons quelles soient toujours nombreuses aux quatre coins de l’hexagone.
Dès que l’on franchit la porte de cette authentique auberge de campagne, l’accueil chaleureux de Monique (photo ci-dessous) et Julie donne le ton.
Céans les clients sont vraiment les bienvenus et l’unique souhait de ces charmantes aubergistes est de régaler leurs hôtes à satiété. En s’approchant de l’office, les sens olfactifs sont agréablement sollicités par les meilleurs fumets de cuisine qui soient. La maîtresse des lieux n’hésite pas alors à soulever les couvercles de ses opulentes marmites où mijotent, en fonction des saisons et de commandes spécifiques de clients, une copieuse soupe de campagne (photo ci-dessous),
un délicat velouté aux champignons ou une onctueuse crème de légumes à côté d’un poulet sauté aux cèpes (photo ci-dessous),
d’un civet de canard, d’un rôti de veau aux girolles, d’un gigot d’agneau du causse dans son jus ou une poule aux morilles. Dans le grand four, une belle canette entourée de pommes de terre et pommes fruits offre ses flancs dodus à la rôtissoire et promet de succulentes agapes, tandis qu’un appétissant plat de choux farcis (photo ci-dessous) termine sa cuisson avant de partir en salle accompagné de carottes du jardin.
Pour les entrées, la carte propose des fricandeaux, une terrine de fritons de canard (photo ci-dessous),
une terrine de poisson sauce à l’oseille, des ris de veaux sauce financière, un saumon à la sauce champagne… À tout cela, il faut ajouter les sublimes omelettes de saisons : aux morilles dès le printemps, aux cèpes à l’automne et, bien sûr, l’incontournable, mythique et inoubliable omelette aux truffes (photo ci-dessous) que Monique réussit à merveille.
Ici, ne l’oublions pas, nous sommes dans le département du Lot, à seulement 12 kilomètres de Lalbenque et de son célèbre marché aux truffes noires, la Tuber melanosporum (photo ci-dessous).
Après les cabécous et autres fromages de pays, la variété des excellents desserts étonne toujours les convives de Monique qui prépare selon les saisons une tarte aux poires safranées, un vacherin glacé aux noix du Lot et coulis de caramel (photo ci-dessous),
une tarte Tatin, un joli et moelleux « Coutchat » (flan à la citrouille) et puis son fabuleux et légendaire Pastis doré (photo ci-dessous), croustillant et fondant à la fois.
Bref, que du bonheur dans cette auberge où tout est rigoureusement « Fait maison » à l’aide des meilleurs produits des terroirs environnants, fruits, légumes, viandes et fromages.
L’auberge de Monique, c’est sa vie, sa passion. Son métier de cuisinière, elle l’exerce tel un véritable sacerdoce dédié à la préservation de toutes ces délicieuses recettes léguées par ses grands-mères et qu’elle confie sans restriction à ses nombreux et fidèles convives. Monique, c’est un amour de cordon bleu comme l’on voudrait en rencontrer souvent. Ici tout est savoureux, tout fait du bien, du sourire de la patronne jusqu’à la multitude de ses plats qui marquent irrémédiablement le corps et l’esprit. À l’auberge « Lou Bourdié », on y va une première fois, pour voir et puis on y revient et on y revient encore, en famille, avec des amis et puis on en parle et on en parle encore parce que ce bonheur rare on a envie de le faire partager. La gastronomie, c’est justement une affaire de partage et comme le disait si bien Samuel Chamberlain : « Le bel art de la gastronomie est un art chaleureux. Il dépasse la barrière du langage, fait des amis parmi les gens civilisés et réchauffe le cœur ».
Qu’on se le dise, voici donc une excellente et incomparable adresse coup de cœur à recommander sans modération, où se sont attablés Françoise Sagan, Cyril Lignac, Michel Trama, Jamie Oliver, Gilles Pudlowski et tant d’autres fines gueules à la recherche de ce qui fait toujours la bonne cuisine française.
LOU BOURDIÉ
Monique VALETTE
BACH – 46230
Tél. 05 65 31 77 46
Ouvert seulement le midi : Lundi, mardi, jeudi, vendredi et dimanche.
Fermé les mercredi et samedi.
Il est conseillé de réserver
Service tardif le midi (après 14h)
Menu adulte : de 18,00 € à 50,00 €
Menu enfant : 10,00 € à 12,00 € jusqu'à 10 ans
À la carte : 6,00 € à 30,00 €
Paiements acceptés :
Chèques bancaires et postaux - Espèces
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" n'abetz pas jamai tastat?" Cal y anna!!!!!!!!!