En Hongrie, à Budapest, le restaurant Fortuna est remarquablement bien situé sur la colline de Buda près du château, à proximité de l'église Saint-Mathias, dominant le Parlement et le Danube enjambé par le pont aux chaînes. C’est une étape recommandée pour les gastronomes, à la fois pour la qualité de la cuisine, moderne et inventive, le choix de ses excellents vins effervescents (méthode champenoise), mais aussi pour le cadre magnifique de ses caves voûtées en pierres.

En effet, jouxtant la Taverne inaugurée en 1972, un espace consacré aux vins effervescents a été aménagé en 1991 en souvenir de la famille Turlai, initiatrice en Hongrie, dès 1872, de la méthode champenoise. C’est la présence de gaz carbonique dans le vin qui détermine, selon la teneur, le qualificatif de pétillant, de crémant ou de mousseux. Notamment le Pezsgö, un vin mousseux de la région sud du lac Balaton, produit depuis 1977 et composé de 60% de Chardonnay, 25% de Pinot gris et 15% de Riesling.

Ce superbe établissement propose une cuisine raffinée et représentative des terroirs hongrois comme le sandre du lac Balaton, la soupe à la crème de chou-rave ou le magret de canard à la sauce aux mûres et purée aux mousserons parfaitement accompagné avec un Egri Bikaver, vin rouge des régions basaltiques, sans oublier le sublime Tokaj servi, par exemple, avec un succulent foie gras d’oie fourré aux raisins, etc.

- Potage à la crème de chou-rave et basilic ;

- Sandre du Balaton mariné au riesling ;

- Roti de bœuf aux truffes et  sa corne d’abondance en chausson fourré de petits légumes ;

- Gâteau aux noix sur une crème légère.

Après le déjeuner, non loin du Fortuna, une visite s’impose dans les immenses caves de « La Maison des Vins hongrois ». Effectivement, ici on découvre sur plusieurs centaines de mètres, 450 sortes de vins provenant des 22 régions viticoles historiques du pays.

À l’entrée, chaque visiteur reçoit un verre ; il peut ainsi goûter nombre de vins différents, déguster l’alcool d’abricot national, la « Barack palinka » et découvrir des crus exceptionnels de Tokaj*.

*En 1703, le Prince de Transylvanie Ferenc Rákóczi, offrit à Louis XIV des bouteilles de Tokaj de sa propriété. Emerveillé par le délicieux breuvage, Louis XIV, en proposât un verre à Madame de Pompadour en lui proclamant, « Madame, voici le Vin des rois et le Roi des vins ».

Rappelons que le vin et les alcools sont à consommer avec modération.

Françoise PEURIOT et Philippe PLOQUIN

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