Triomphe de Bacchus, mosaïque de SOUSSE
Les premières plantations de vignes en Tunisie remontent à la période punique bien avant l’arrivée des romains. Cette culture est liée à la présence des Phéniciens, grands navigateurs le long des côtes où Carthage établit bientôt sa domination dès le viie siècle avant notre ère.
Mosaïque de SOUSSE, partie haute du triomphe de Bacchus
Les carthaginois ont ensuite fait prospérer ce patrimoine et furent les premiers à faire des études scientifiques sur la viticulture et l’œnologie comme en témoigne le traité d’agronomie et de viticulture écrit par Magon au IIIe siècle avant J.C. Ainsi Carthage qui était le grenier de Rome fut aussi son cellier.
Génie de l’année et des saisons, mosaïque d’EL JEM
Avec le protectorat français la viticulture tunisienne s’est beaucoup développée par l’extension du vignoble, la construction des caves et la création des appellations d’origine contrôlées.
Lièvre dégustant du raisin, mosaïque de SOUSSE
Les vins des vignerons de Carthage, provenant des meilleures A.O.C de Tunisie, répondent à l’engouement de plus en plus grand des consommateurs pour les vins exotiques, au profil international mais avec une touche terroir bien réelle. La certification ISO 9001 et les médailles récoltées lors de l’édition des Vinalies internationales n’en sont que les meilleurs témoins.
La réussite des vignerons de Carthage et de leurs vins est le résultat de cette politique qualitative stricte depuis le contrôle de maturité et la sélection des parcelles jusqu’à la vinification dans des chais traditionnels, situés au cœur des appellations et parfaitement équipés. L’élaboration des vins est assurée par des œnologues tunisiens qui ont été formés dans les grandes écoles européennes.
La maison de Silène, mosaïque d’EL JEM
Aujourd’hui, les vignobles sont situés au nord-est du pays, de part et d’autre de Tunis. La production se fait dans les trois couleurs (blanc, rosé, rouge) avec une proportion notable de vins d’origine. C’est le muscat, dans la région de Bizerte, de Hammam-Lif près de Tunis, de Grombalia et de Bou-Arkoub à l’est, qui tire le mieux son épingle du jeu.
Seigneur Julius, mosaïque découverte a Carthage, musée du Bardo
La Tunisie se divise en plusieurs régions viticoles :
La région du Cap Bon :
C’est la plus importante du pays (env. 10.000 ha). À l’extrémité du Cap, se trouve l’appellation Kelibia, sur des sols siliceux, dont les vins issus du seul muscat d’Alexandrie, donnent des vins secs et fruités, excellents à l’apéritif ou bien avec des poissons grillés. L’appellation Mornag autorise des vins d’assemblage de divers cépages, tels alicante, grenache, cinsault, mourvèdre, carignan et monique (ce dernier est abondant en Sardaigne). De cette région proviennent aussi les vins de Khanguet, Grombalia et Takelsa.
Les vignobles autour de Tunis :
Sur 2 000 ha, ils produisent aussi l’appellation Mornag, en bordure de mer, ainsi que les coteaux de Tebourba, commercialisés sous la marque Magon. Il s’agit d’un rouge fin, souple et corsé, provenant d’un assemblage d’Alicante, Carignan, Cinsaullt et Mourvèdre, cultivés sur des sols calcaires.
La région de Beja – Jendouba, au nord-ouest de la Tunisie :
À 140 km de Tunis, cette région est appréciée pour son micro climat continental doux en hiver et chaud en été, favorable à la culture de la vigne, des vins d'appellation d'origine contrôlés : A.O.C 1er cru de qualité supérieure tels que : Clos de Thibar (rouge fin et souple), Vieux Thibar et Château Khanguet.
Sincères félicitations à la Tunisie et au peuple Tunisien pour la remarquable préservation de ces nombreux chefs d’œuvres.
Philippe PLOQUIN et Françoise PEURIOT
Plus d’infos sur notre photothèque consacrée à la Tunisie :
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